« Ce livre est le résultat de longues années consacrées à l’étude des monnaies, des médailles et des images d’autrefois… qui m’ont permis d’apprécier l’extraordinaire habileté des anciens graveurs, la qualité d’exécution de leurs images et de faire progresser ma réflexion sur la maîtrise et les subtilités de l’art du portrait. Je la livre aujourd’hui, incertaine et comme par bribes, priant le lecteur de ne la considérer que comme une modeste contribution à l’histoire de la représentation humaine et des rapports sociaux. » Par ces quelques lignes écrites en avant-propos de son livre L’illusion du portrait, Jean-Baptiste Giard indique aux lecteurs les orientations de son propre cheminement qu’il leur propose de faire avec lui. « Une modeste contribution à l’histoire de la représentation humaine et des rapports sociaux » à partir des différentes étapes de cette histoire qui prend forme dans l’histoire humaine. Son cheminement s’enracine dans le monde occidental des Perses et des Grecs, « les premiers semble-t-il, à s’essayer à l’art du portrait » (Le portrait d’autrefois, BnF, 1980). Ce qui retient sa curiosité c’est d’abord « l’origine du portrait monétaire dans le monde gréco-romain, … puis le prodigieux développement de la médaille aux XVe et XVIe siècles. » Dans L’illusion du portrait, l’auteur précise bien son objectif : « seule m’importe sur ces images antiques la vie intérieure qu’elles laissent deviner. Silencieuse, elle ne se révèle sans doute que rarement, difficilement… ».