La fable des Noces de Philologie et de Mercure est une œuvre méconnue, mais en aucun cas une œuvre mineure. L’immense fortune de ce texte au Moyen Age, à la Renassance et au-delà témoigne de son importance. Il n’en reste pas moins que, pour l’apprécier à sa juste valeur, le lecteur d’aujourd’hui, formé à la littérature philosophique et oratoire de Cicéron, doit vaincre ses préjugés envers un style fort peu classique; il doit aussi assimiler le contenu technique des arts libéraux, désormais étrangeres au bagage scolaire. Mais s’il persévère dans sa lecture en dépit de ces obstacles, il sera sensible à l’imagination, à la phantasie, à l’humour qui animent le De Nuptiis, ainsi qu’au sens profond de la pédagogie, à l’immense érudition, et à la savante organisation du programme culturel dont témoigne son auteur.